Créations

SCULPTURES CONTEMPORAINES & BAS-RELIEFS

Passage, voyage, silence, ruines, architecture, assemblage, carrière, marbre, matière, bois, texture, érosion, cube, pierre, galet, pénétration, creusement, cheminement, paysage, grotte, vestiges, complexité, sobriété, massivité, présence, intemporalité, méditation, usure, fleurs, plantes, nature, ombre, lumière… tous ces mots disent et construisent ma sculpture.

« En construisant une sculpture, J.M. Debilly construit un paysage. Du dehors au dedans. Pour donner à voir, à sentir, à penser l’immensité intime du nid, telle que la conçoit Bachelard. Dans une dimension traditionnelle de la sculpture, J.M. Debilly offre à voir un volume : le cube, un matériau: du marbre, un environnement : le paysage. Le spectateur est donc placé dans un espace esthétique de représentation rassurant et connu. Mais par un « petit rien » en moins (un trou, un creux, un vide), J.M. Debilly va bousculer les codes. Il va opérer un bouleversement. Celui de la découverte d’un espace inversé, un espace utérin, organique, complexe. Un nid […] En modelant le vide, il dévoile le silence comme métaphore de la liberté […] En creusant ses grottes, ses cavernes, ses galeries, J.M. Debilly donne chair au marbre et érotise l’espace. Les formes ainsi révélées sont magnifiées par la lumière du temps, dans un jeu de transparences, de translucidités et de couleurs sans cesse réinventées. […] En invitant le spectateur à inverser son regard (Giuseppe Penone est tout près), il lui offre d’ouvrir son regard intérieur dans le monde organique des alvéoles pour une expérience sensorielle du paysage que décrit bien Bachelard : « Dans le paysage arrondi, tout semble se reposer. L’être rond propage le calme de toute rondeur. » Loin de la dispersion du monde extérieur, J. M. Debilly nous entraîne vers les chemins de la contemplation et de la poétique de l’espace.»

Catherine Perrier